Né en 1934 à Arles Lucien Clergue a fait des études interrompues à seize ans pour entrer à l'usine. Il étudie le violon, puis se lance en autodidacte dans la photographie
En 1961 une exposition au Museum of Modern Art de New York consacre son talent. En 1984 le musée d’Art Moderne de Paris lui consacre une exposition rétrospective couvrant 30 ans de travail. Elle est présentée en 1985 à la Georges Eastman House et à l’ICP (New York) accompagnée de la publication d’un livre-catalogue : « Lucien Clergue : Eros et Thanatos » préfacé par Michel Tournier.Depuis des centaines d’expositions à travers le monde ont révélé ses photographies. Ses œuvres figurent dans les plus grands...
Né en 1934 à Arles Lucien Clergue a fait des études interrompues à seize ans pour entrer à l'usine. Il étudie le violon, puis se lance en autodidacte dans la photographie
En 1961 une exposition au Museum of Modern Art de New York consacre son talent. En 1984 le musée d’Art Moderne de Paris lui consacre une exposition rétrospective couvrant 30 ans de travail. Elle est présentée en 1985 à la Georges Eastman House et à l’ICP (New York) accompagnée de la publication d’un livre-catalogue : « Lucien Clergue : Eros et Thanatos » préfacé par Michel Tournier.Depuis des centaines d’expositions à travers le monde ont révélé ses photographies. Ses œuvres figurent dans les plus grands musées.
En 1969, il fonde à Arles avec ses amis, l’écrivain Michel Tournier et le conservateur du Musée Réattu, Jean-Maurice Rouquette, les « Rencontres Internationales de la Photographie ».
Le regard de Lucien Clergue est dès son adolescence aiguisé par les épreuves de la vie. Tel Orphée remontant des enfers, Lucien Clergue a d’abord apprivoisé la mort avant de célébrer la vie. Dès les années 50 il enregistre les stigmates de la guerre présentes dans sa ville natale à travers des clichés de ruines. Les gitans qu’il côtoie et avec lesquels il partage son amour de la musique et les scènes de tauromachie auxquelles il assiste régulièrement nourrissent les mythes issus de son regard poétique et tragique.
Il cherche à travers la photo des correspondances avec l’univers des peintres et des poètes qu’il aime et avec qui il se lie d’amitié. Max Ernst fut le premier acheteur de ses photos de Charognes. En 1955, il crée sa première grande œuvre, « Les Saltimbanques» inspirée par le roman d’Alain Fournier « Le Grand-Meaulnes », la période rose de Picasso et la « Grande Parade » de Fernand Léger, dans laquelle des enfants sont mis en scène habillés en arlequins. Les clichés d’Arlequins ont conduit à la notion de poésie photographique par opposition à la photographie documentaire.
C’est dans ce contexte qu’il se lie d’amitié avec Picasso, qui, enthousiasmé par son travail, l’encourage fortement et devient le modèle d’une série de portraits qui deviendront célèbres à travers le monde. Clergue dira : « Poussé par la passion, par les mots de Picasso… je suis devenu photographe ». Picasso introduit Clergue auprès de Jean Cocteau avec lequel il noue une relation d’amitié jusqu’à la mort de ce dernier en 1963. Il devient photographe de plateau sur le film de Cocteau « le Testament d’Orphée » et illustre de ses photos « corps mémorable » un recueil de poèmes de Paul Eluard dont Cocteau écrit la préface et Picasso dessine la couverture.
À partir de 1956 Clergue passe des ténèbres à la lumière, et commence sa série de nus féminins, symboles d’amour et de vie. Après la « Naissance de Vénus » (1965) viennent les « Nus dans la forêt » (1970) et les « Nus dans la ville » (Paris, New York 1975) qu’il envisage comme une trilogie mythologique. Le corps se confond avec le paysage pour devenir partie intégrante d’un même ensemble où les éléments naturels se mêlent à la chair.
Le paysage en tant que berceau du vivant s’exprime aussi à travers ses séries sur les sables et leurs empreintes qui sont pour Clergue les traces d’un langage vivant comparable à l’écriture. En 1980 ses photos de sable sont publiées dans un ouvrage intitulé « Langage des sables » avec une préface de Roland Barthes. À travers les sables et les paysages de Camargue, Clergue rend visible l’invisible et développe son langage plastique aux frontières de l’abstraction.
En 1990 Clergue commence les « Surimpressions », une série de photos qui superpose sur la même pellicule des prises de vues de nus avec des prises de vues de tableaux classiques qu’il photographie sur les cimaises des musées à travers le monde. Cette série célébrée par l’écrivain Arrabal élève le profane au rang de sacré et fait correspondre ses sujets aux grands mythes de l’humanité. La frontière entre peinture et photographie s’abolit en rendant un ultime hommage à l’Art.
En 2007, il est élu à l’Académie des Beaux-Arts. Il est depuis l'un des premiers photograph avec Yann Artus Bertrand à sièger à l'Académie.
Ses œuvres figurent dans les collections de plusieurs musées notamment la MEP, le Centre Pompidou, la Bibliothèque Nationale, le FNAC, le musée d’Art Moderne de la ville de Paris, ainsi que le MOMA (New York), le Art Institute Museum de Chicago, à Mexico, Ottawa, à l’Université de Maryland (Baltimore), au Metropolitan Museum (NY), à l’Israël Museum de Jerusalem, au Musée Réattu d’Arles…
EXPOSITIONS (selection):
1884 Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (exposition retrospective)
1985
Georges Eastman House, New York
ICP, New York
1997 Musée de la Photographie, Riverside, Californie
1999 Musée d'Art et de Culture de Portmund, Allemagne
2000 John Stevenson Gallery, New York
2001 Villa Aurélienne, Fréjus
2002 Vittoria, Espagne
2005 Galerie Bernheimer, Los Angeles
2006 Galerie Louis Stern, Los Angeles
2007
Espace Van Gogh, Arles
Galerie Patrice Trigano, Paris
KunstHaus Vienne, Autriche puis Münster et Erlanger, Allemagne
Galerie Louis Stern Fine Arts, West Hollywood, USA
Palais de l'Archevêché, Alres
Atelier Cézanne, Aix en Provence
Musée Marmottan, Paris, "Lucien Clergue - Yann Arthus Bertrand, deux photographes Académiciens"
2010
Palais de l'Archevêché, Arles, "50 ans de tauromachies"
Throckmorton Fine Art Gallery, New York
Galerie Clairefontaine, Luxembourg
2011
Maison de la Photographie, Moscou, "Lucien Clergue : Jean Cocteau et le Testament d'Orphée" et "Hommage à Marlène Dietrich: collection Lucien Clergue"
Palais de l'Archevêché, Arles "Clergue in America"
French Institute - Alliance française, New York
2012
Château de Tarascon, "Bête, Monstres et Bestioles"
Galerie Clairefontaine, Luxembourg
Louis Stern Fine Arts, Los Angeles
Modernism Gallery, San Fransisco
Throckmorton, New York
2013
Maison rouge, Paris, "Sous influences, arts plastiques et psychotropes"
-"Corps mémorable", poème de Paul Eluard, couverture Pablo Picasso, poème liminaire de Jean Cocteau. 12 photographies N&B. (Pierre Seghers éd., Paris 1957).
-"Poésie der photographie", poèmes et textes par Jean Cocteau et Jean-Marie Magnan, couvertures et frontispice par Picasso. Conçu par Arnold Bode. 60 photographies N&B, Du Mont Schauberg éd., Cologne, 1960
-"Naissance d’Aphrodite", extraits de poèmes de Federico Garcia Lorca. 27 photographies N&B. (Editec éd. Paris, 1963 ; Brussel and Brussel éd., New York, 1966 ; Battenberg Verlag éd., Stuttgart, 1966).
-"Toros muertos". Poèmes et textes de Jean Cocteau et...
-"Corps mémorable", poème de Paul Eluard, couverture Pablo Picasso, poème liminaire de Jean Cocteau. 12 photographies N&B. (Pierre Seghers éd., Paris 1957).
-"Poésie der photographie", poèmes et textes par Jean Cocteau et Jean-Marie Magnan, couvertures et frontispice par Picasso. Conçu par Arnold Bode. 60 photographies N&B, Du Mont Schauberg éd., Cologne, 1960
-"Naissance d’Aphrodite", extraits de poèmes de Federico Garcia Lorca. 27 photographies N&B. (Editec éd. Paris, 1963 ; Brussel and Brussel éd., New York, 1966 ; Battenberg Verlag éd., Stuttgart, 1966).
-"Toros muertos". Poèmes et textes de Jean Cocteau et Jean-Marie Magnan. 31 photographies N&B. Editec éd. Paris, 1963; Brussels and Brussel éd., New York, 1966; Battenberg Verlag éd., Stuttgart, 1966
-"Née de la Vague", 81 photographies N&B, Pierre Belfond éd. Paris, 1968
-"Genèse", extraits d’Amers de Saint John Perse, avec une dédicace du poète. 50 photographies N&B. (Pierre Belfond éd., Paris, 1976)
-"Camargue secrète", textes de Mario Prassinos et Lucien Clergue, 77 photographies N&B. Pierre Belfond éd., Paris, 1973
-"Langage des sables", préface de Roland Barthes. Publication de la thèse de doctorat en photographie (3ème cycle) soutenue à l’Université de Provence. 73 photographies N&B. (Agep éd., Marseille, 1980)
-"Lucien Clergue, Eros and Thanatos", introduction de Michel Tournier, préface de Marianne Fulton. 130 photographies N&B. New York Graphic Society éd., Boston, 1985
-"Picasso mon ami", interview de Lucien Clergue par Jean-Marie Drot. Catalogue de l'exposition de l'Academia di Francia, Villa Medicis, Rome, Italie, automne 1986. 56 photographies N&B. Carte Segrete éd.,Roma, 1986
-"Correspondance Jean Cocteau/Lucien Clergue", présentation d'Hubert Nyssen. Illustré par des dessins de Jean Cocteau et des photograpies de Lucien Clergue. Actes Sud éd., Arles, 1989. Edition de tête numérotée de 1 à 100 et I à XX accompagnat le portfolio du centenaire (cf.:"Portfolio").
-"Passion-Passions". 32 reproductions couleur. Préface d'Arrabal. Texte de Lucien Clergue. éd.Actes Sud, Arles 1997
-"Lucien Clergue, poésie photographique", éd.Prestel Verlag, Munich, 2003
-"Lucien Clergue", récit Gabriel Bauret, éd.de la Martinière, Paris,2007